Anglais

Cours jumelé en visioconférence avec le Royaume-Uni pour la Classe des 1ères 3, 5 et 9 du Lycée Claude Fauriel

Par Fauriel Secrétariat de direction, publié le mardi 13 février 2024 09:05 - Mis à jour le mardi 13 février 2024 09:06
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C'est en mai 2002 qu'ont été semées les premières graines de ce projet avant-gardiste dont seul le lycée Fauriel a le secret.

En effet durant les mesures de confinement liées au Covid, l'équipe de direction conduite par le proviseur M. Jean-Pierre Charroin, et épaulée par son service d'Intendance [ Mme Bès et M. Saravo] , ont mis à profit un Fonds Régional d'Investissement [FRI] pour faire l'acquisition d'un écran géant tactile couplé à une barre de son haut de gamme avec micros mobiles permettant le travail à distance de tous les acteurs du lycée.

Cette installation inspira un professeur d'anglais du lycée [M. Ph.Leroy] qui depuis de nombreuses années déjà imaginait l'une de ses classes faisant cours en direct avec le pays de la langue de Shakespeare.

Si les bénéfices pédagogiques à tirer de cette expérimentation sont palpables, la mise en place d'une opération de cette envergure reste suspendue à deux volontés: celle d'une professeure d'outre-manche [Sam Rigby] professeure de français à The North Halifax Grammar School située à Illingworth [ https://www.nhgs.co.uk/ ] à trente kilomètres au nord de Leeds [West Yorkshire] et celle de son homologue du lycée Claude Fauriel à Saint- Étienne.

Pour mener à bien l'expérience il a fallu aussi s'adjoindre le précieux concours d'une adjointe d'éducation [ Mme Adrienne Tsanga], férue de théâtre et de communication, qui encadrait le groupe en attendant leur tour dans une salle de classe à proximité pour ce cours de deux demi-heures consécutives: la jauge de la salle équipée ne permettant pas d'avoir la classe entière.

Afin de monter en compétence pour l'utilisation de ce matériel il a fallu également s'en remettre à l'expertise du référent informatique du lycée [M. Renaud Dousteyssier] toujours disponible pour parer aux éventuelles défaillances techniques lors du déroulement de ce cours international.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, l'étape la plus difficile à franchir dans ce type d'expérience fut celle de la recherche de partenaires.

Plus d'une centaine de demandes furent envoyées par le lycée C. Fauriel au Royaume-Uni en juin dernier avec pour maigre résultat uniquement trois réponses dont une fermement intéressée.

S'ajoute à cette difficulté celle du décalage horaire. La France a une heure d'avance sur le Royaume-Uni, ce qui nécessite une recherche fine de correspondance entre les emplois du temps des professeurs et des élèves de part et d'autre de la Manche.

Enfin s'est posée de façon aiguë la question du programme et du calendrier scolaire dont les différences entre les deux pays sont elles aussi génératrices de difficultés d'organisation.

Cependant il en fallait bien davantage pour décourager les initiateurs de cette aventure franco-britannique du 21ème siècle qui s'est déroulée sur un semestre, de septembre 2022 à mars 2023, avec des séances bi-mensuelles [Les jeudis de 11h à 12h, heure française ] entrecoupées en amont de séances en visio entre les deux professeurs eux-mêmes pour déterminer les contenus de cours.

Au-delà des exercices linguistiques de compréhension et d'expression restant à approfondir il y a eu des moments intenses lorsque les camarades britanniques, qui devaient aborder dans leur programme "la France sous l'Occupation", ont pu découvrir grâce à leurs camarades du lycée Fauriel le magnifique discours de Winston Churchill le 13 mai 1940 devant la chambre des Communes: "Je n'ai rien d'autre à offrir que du sang, des larmes et de la sueur".

Encensés par l'expérience, les professeurs verraient bien une jauge d'élèves plus grande [amphithéâtre?] couplée à un matériel encore plus finement adapté aux échanges, un peu comme dans les reportages journalistiques en duplex [Zooms d'images synchronisées avec les prises de parole des locuteurs ]. À suivre...

Nul doute que ce type d'initiative pédagogique pose à coup sûr les jalons pratiques d'une faisabilité méritant l'attention des acteurs académiques [Rectorat] et institutionnels [État et Région] à plus grande échelle.

Philippe LEROY, professeur d'Anglais

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Témoignage de Sam Ribby, professeur de Français et de certains de ses élèves

KS5 French eTwinning project

Year 13 French students trial an eTwinning project: video lessons with Sixth Form students at Lycée Claude Fauriel in St Etienne, France.

This academic year, Monsieur Leroy and I (Miss Rigby) have been trialling an innovative pedagogical technique with our Sixth Form Students. Students have fully engaged in a variety of activities which have taken place over video calls; from Q/A to presentations and feedback sessions. Students brought the A Level theme of Diversity and Difference to life by discussing topics such as immigration and integration with their French counterparts. They have also had the opportunity to explore, present their findings and learn more about the French Occupation during WW2.   

Of course, this project involved factors which could have deterred staff and students from taking part, technical difficulties and the time difference, to name a couple. Despite its challenges, all participants remained motivated and have gained from this experiment, whether it be linguistic skills, a better cultural understanding, or international contacts. I hope students will remember it for years to come and it inspires other language teachers to try something similar.

For anyone who would like a challenge of reading in French, see M.Leroy’s summary on Lycée C.Fauriel’s school website and an article about the project will be submitted to their local newspaper, Le Progrès.

Here’s what some of our students say about the experience: 

  • The project gave us a way to talk to native French people in and out of the classroom.
  • It is definitely an advantage getting to speak to actual French people about their own opinions and knowledge about topics which are usually only learnt through textbooks. They were able to share their own experiences regarding topics like immigration or festivals, which we can now use as examples in our speaking exams.
  • eTwinning has been an excellent opportunity for me to build my confidence in speaking French with native speakers, and talking to the students has enriched my understanding of French youth culture.